Le Fuligule Milouin

Source ONCFS

 

Le milouin, canard plongeur de taille moyenne (750 g à 1,2 kg) appartient à la famille des Anatidés. Il peut s'immerger jusqu'à 4 mètres pendant 15 à 30 secondes pour chercher sa nourriture, essentiellement végétale. La femelle a un plumage brun assez neutre, tandis que la mâle en plumage nuptial a des couleurs plus voyantes : corps gris pâle, plastron et arrière noir, tête et cou brun rouge, ce qui lui valu en Dombes le nom de "Rougeot". Lorsqu'il est en plumage d'éclipse, son oeil rouge permet de le différencier de la femelle dont le plumage est alors identique. Sa ponte est généralement de 7 à 12 oeufs.

 

Son cadre de vie : eaux douces et saumatres

L'aire de nidification du milouin s'étend depuis l'Ouest de l'Europe jusqu'à la Sibérie. La migration d'automne le conduit vers le Sud et le Sud-Ouest où il fréquente en bandes, pendant tout l'hiver, les eaux douces des lacs, des fleuves (retenues, gravières), des étangs et des lagunes saumâtre. En mars, à la "remontée", les mâles effectuent leur parade sur les grands plans d'eau, puis les couples se dispersent vers des surfaces aquatiques plus réduites où ils trouvent un couvert végétal pour la nidification et une nourriture abondante pour élever les jeunes.

 

En France

Nicheur en Dombes dès les années 1930, aujourd'hui environ 5 000 couples se répartissent de façon peu homogène au nord d'une ligne Arcachon-Lyon. Après le colvert, c'est l'Anatidé hivernant le plus répandu et le plus abondant. L'effectif moyen compté à la mi-janvier est de 48 000 oiseaux pour la période 1967-1976 et de 65 000 pour la période de 1977-1985. Il est absent des zones d'altitude et de quelques départements du Centre et du Sud-Ouest de la France. Les principaux sites d'hivernage, sont par ordre décroissant d'importance, le cours du Rhin, la Camargue, la Corse, le Lac de Grand'Lieu, le Lac Léman français, les étangs de Languedoc, de l'Aude, le Golfe du Morbihan; certaines portions de fleuves (Rhône, Seine, Loire) et les zones d'étangs de la Dombes et de la Brenne. C'est une espèce gibier.

 

 

Avenir du fuligule milouin

Alors que les habitats disponibles en hivers augmentent (réservoirs, gravières, territoires en réserve, ...), les effectifs semblent diminuer. L'espèce subit-elle le contrecoup des récents hivers rigoureux ? Ou bien, espèce gibier, est-elle sensible au dérangement et à la pression cynégétique, à la disparition ou à la modification de certaines zones humides, aux diverses activités aquatiques ? Chasseurs et autres utilisateurs des zones humides cherchent à détecter ces facteurs défavorables afin que des mesures soient prises pour maintenir les effectifs actuels.