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Semaine du 22 au 28 Janvier

Claude Allègre n'aime pas les "verts"

Claude Allègre n'aime guère les écologistes de pacotille et le fait savoir à sa manière, c'est à dire crûment : " comme le marxisme, comme le nazisme, l'écologisme s'entoure d'une nébuleuse scientifique suffisamment vague pour permettre à la fois la récupération de la connaissance et l'extrapolation fantaisiste du savoir." a-t-il déclaré. C'est la gazette de la chasse qui repris cette intéressante "petite phrase".


Semaine du 22 au 28 Janvier

Qui veut gagner une oie ?

Dominique Voynet a ses soldes elle aussi. Elle a accordé des "quotas" pour le tir des oies, des pigeons ramiers et des grives jusqu'au 20 février. Elle a "débloqué" 210 oies ( sans préciser l'espèce) 50.000 pigeons et 50.000 grives. A ceux qui s'interrogeraient sur les éléments qui ont permis de déterminer ces quotas, la ministre a répondu qu'elle avait pris pour base 1 % des tableaux de chasse des espèces respectives. Les chasseurs ne pourront pas tirer sans avoir fait un détour par la case "fédération" et obtenu des bagues de marquage et un carnet de prélèvement. Très honnêtement, on ne voit pas très bien comment ces quotas pourront s'appliquer. Va-t-on tirer les bagues au sort car il n'y en aura pas pour tout le monde ? faudra-t-il organiser des tombolas ? un concours de ball-trap ? une vente aux enchères ? un jeu : " qui veut gagner une oie, une grive ou un pigeon" ? Au royaume de Courteline, le ministère de l'environnement fait excellente figure.


La Sauvagine fev 2001 n°446

Excellent article de M. le Rédacteur en chef
Christian Gricourt
"Les dividendes de l'Erika"

La LPO a obtenu 2 millions de francs de la part de Total après le naufrage de Erika. Soit 1000 F par oiseau soigné et relaché avec le pourcentage de survie que l'on connaît.
A lire absolument dans son intégralité.
A quoi va servir tout cet argent, monsieur Bougrain-Dubourg, (petit cachottier à ses heures) ?
Grâce à la Sauvagine, tous les chasseurs savent que Bougrain-Dubourg ne voulait pas que Total diffuse cette Info.

POURQUOI?


LE MONDE 22 janvier 2001

CPNT entend chasser sur les terres des hommes politiques

Vous êtes l'auteur d'une étude intitulée "Les braconniers de la politique" (Les Cahiers du Cevipof), dans laquelle vous analysez les ressorts de la conversion à Chasse, pêche, nature et traditions. Comment les chasseurs abordent-ils les élections municipales ?
Depuis la création de CPNT, en 1989, les chasseurs sont très partagés sur le comportement à adopter en fonction des enjeux, locaux, nationaux ou européens, des scrutins. Les plus militants d'entre eux ont souvent été marqués par un passé politique avec lequel il n'est pas simple de composer lorsque l'on prétend sacrifier les clivages partisans d'autrefois sur l'autel de la chasse. Lors des prochaines municipales, deux éléments pourraient pourtant porter bon nombre de chasseurs à mettre fin à leurs dernières hésitations. D'une part, en se dotant de six députés européens, en 1999, le mouvement CPNT a fait taire les plus sceptiques sur l'efficacité de son action. D'autre part, le vote de la loi chasse, en juin 2000, a fait naître la volonté de sanctionner tous ceux qui en sont tenus responsables. Parmi les mesures de rétorsions, les dirigeants de CPNT ont déjà annoncé qu'ils s'engageront aux prochaines législatives.
Comment expliquez-vous le succès croissant de CPNT, qui a obtenu 6,77 % des voix aux élections européennes ?
Le premier facteur de son développement est d'ordre sociologique.
Il est lié à la stigmatisation croissante de la pratique de la chasse, très mal ressentie par des individus qui y sont attachés depuis leur enfance et qui refusent de voir les chasseurs apparaître comme des « beaufs » ou des abrutis. Le deuxième facteur est lié à l'incapacité des appuis politiques des chasseurs à les défendre dans la guérilla juridique menée par les associations écologistes pour obtenir la réduction des périodes de chasse au nom du droit européen. Les chasseurs l'ont très mal vécu, en ayant l'impression de ne plus être maîtres chez eux alors même que, pendant des années, l'Etat leur avait confié la gestion du secteur cynégétique. La montée en puissance de CPNT a été ainsi très clairement ponctuée par les intrusions successives du droit européen entre les politiques et les chasseurs. Pour répondre à une telle évolution, les sympathisants de CPNT entendent faire pression sur les hommes politiques par tous les moyens, y compris en chassant sur leurs propres terres afin de leur ravir un maximum de sièges.
Comment CPNT s'y prend-il pour faire triompher la cause de la chasse sur les clivages politiques traditionnels.
Les responsables de CPNT tiennent un discours très dépréciatif de l'homme politique, de gauche comme de droite, auquel ils opposent les vertus des chasseurs, qui seraient des hommes d'enthousiasme, de spontanéité. Face aux travers de la politique médiatique, ils présentent ainsi leurs qualités d' "hommes du terroir", comme les qualités nécessaires pour connaître les préoccupations des citoyens au plus près du terrain. C'est ce discours qui leur permet de présenter la défense de la ruralité comme un enjeu important pour la société française dans son ensemble. Certains, bien sûr, peuvent trouver ce mythe bien peu consistant. Il a pourtant bel et bien une certaine efficacité puisque, dans quinze départements, CPNT a déjà touché un électorat plus large que celui des chasseurs.
Propos recueillis par A. Ga




LE MONDE 22 janvier 2001

Chasseurs à l'affût

DÉPUTÉ européen du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) et adjoint au maire d'Abbeville, dans la Somme, Yves Butel n'en croit toujours pas ses yeux. « A chaque fois qu'il y a une élection, du pain béni nous tombe tout droit du ciel ! », se réjouit-il. En 1999, l'interdiction par le Conseil d'Etat de la chasse nocturne au gibier d'eau avait largement contribué au succès de la liste menée par Jean Saint-Josse aux élections européennes, où elle avait remporté 6,77 % des voix. La divine surprise, cette fois, vient d'un communiqué explosif du ministère de l'environnement, qui a maladroitement ranimé la colère des chasseurs.
« On se paye notre tête, s'insurge M. Butel. Avec cet arrêté, il y a une nouvelle envie d'en découdre. Toute cette histoire a remobilisé les chasseurs, qui se dégonflaient un peu. » A quelques semaines des élections municipales, CPNT semblait en effet accumuler les difficultés, à la fois divisé sur sa stratégie politique et en perte de vitesse auprès de ses militants. Les responsables du mouvement le reconnaissent à mots couverts : la loi sur la chasse, difficilement votée le 28 juin 2000, a en partie atteint son objectif : « Elle nous a coupé l'herbe sous le pied », admet M. Butel. Parallèlement, une série de dérapages ont contribué à détériorer l'image du mouvement auprès du public comme de ses sympathisants modérés. L'agression du député Vincent Peillon (PS) par une centaine de chasseurs, le 29 avril, à Ault (Somme), a fini de réduire à néant les efforts patients des responsables cynégétiques pour donner une image respectable et modérée des chasseurs.
Dans une lettre envoyée, le 30 novembre 2000, à tous les cadres du mouvement, Véronique Matthieu, députée européenne, a tiré la sonnette d'alarme. Annonçant sa « mise en retrait » du mouvement, elle déplorait le « dysfonctionnement, voire peut-être l'incompétence de la structure » en fustigeant le « climat délétère » qui y règne.
Depuis lors, indique-t-elle, les adhésions ont fortement augmenté dans son département des Vosges, où les chasseurs se mobilisent pour faire entendre une voix différente de celle, tonitruante, des amateurs de gibier d'eau. « Les chasseurs de la Somme ou du Pas-de-Calais ne sont pas assez canalisés , et le mouvement manque de maturité politique dans ce coin, même si la ligne générale est identique », déplore Henri Sabarot, conseiller régional (CPNT) et président de la fédération des chasseurs d'Aquitaine.
C'est pourtant dans la Somme, où CPNT avait totalisé 27,06 % des voix aux élections européennes, comme dans le Nord-pas-Calais, où il compte plus de 100 000 électeurs, que la mobilisation repart de plus belle. Photocopié à des dizaines d'exemplaires dix jours avant sa publication au Journal officiel, l'arrêté du ministère à mis le feu aux poudres. Le 17 janvier, Jean Saint-Josse fustige devant cinq cents chasseurs d'Abbeville la « trahison des élus de la gauche plurielle ». Les élections municipales et cantonales ne sont qu'une étape avant les législatives, explique-t-il, seules échéances où les chasseurs pourront enfin espérer « sortir du contentieux et de l'insécurité où ils sont plongés depuis vingt ans ». L'heure n'est pas à la conquête des mairies mais à la constitution d'un réseau serré de militants, pour « mailler » les départements, « miter » les municipalités, « infiltrer » les conseils généraux, où se présenteront pour la première fois dans l'histoire du mouvement « quelques dizaines de candidats » là où les scores des chasseurs girondins, charentais ou ardéchois le justifient. « Nous serons représentés dans plus de la moitié des communes de France », prévient M. Saint-Josse, mais pas sous l'étiquette CPNT.
A l'exception de quelques villes « tests » comme Arles (Bouches-du-Rhône), Auch (Gers) ou Saint-Valery-sur-Somme, où CPNT s'affichera sous ses propres couleurs, la consigne est de ne présenter aucun candidat sur des listes politiques. Il y aura ainsi en Gironde « environ mille candidats CPNT sur des listes d'union d'intérêts communaux, de droite ou de gauche, et dix pour cent d'entre eux seront tête de liste », rapporte M. Sabarot. M. Saint-Josse lui-même laissera son écharpe CPNT au placard, dans sa mairie de Coarraze, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Officiellement, en effet, CPNT ne se mêle pas de politique. Sur le terrain, les volontaires sont difficiles à trouver pour défendre les couleurs de la chasse. « Quand on est dans une petite commune, il ne faut pas mélanger la politique à la gestion de la ville », commente Bernard Amouroux (divers droite) maire de Naujac-sur-Mer, dans le Médoc, depuis 1995, sympathisant CPNT et membre du comité de soutien du mouvement. « Même si CPNT, c'est "ni gauche ni droite", cela a tendance à être de la politique. Cela pourrait même me desservir : des personnes qui votent pour moi sont peut-être des opposants à la chasse ou bien ont eu, un jour, un problème avec des chasseurs. Je ne veux pas être dans un carcan politique », ajoute le maire.
Le mouvement ne risque-t-il pas, au soir des élections, de passer totalement inaperçu ? « C'est vrai qu'on ne pourra pas se compter. Certains diront même que c'est un échec et que le mouvement a disparu. On est habitué à tout ça et on se comptera en 2002 », répond M. Sabarot. Reste la sanction promise depuis des mois à tous les députés de la majorité plurielle qui ont mal voté, les Verts Noël Mamère et Dominique Voynet en tête : à Bègles comme à Dole, les chasseurs promettent de tout faire pour « faire perdre » leurs bêtes noires. « Il n'y a rien de mieux pour faire réagir les politique que de mettre à mal leurs fiefs électoraux », résume Jean Pilniak, délégué départemental de la Somme, quite a devoir faire, invariablement, le jeu des listes de droite.
Alexandre Garcia avec Claudia Courtois, à Bordeaux

Dans la Somme, les non-chasseurs déposent les armes

REPORTAGE. Dans cette bourgade où la « culture » est omniprésente, CPNT fait 54 % des voix
SAINT-VALERY-SUR-SOMME
Tous les soirs, Nicolas Lottin part dans le marais ravitailler son armée de « bons soldats » à l'aide d'un grand seau rempli de blé. A son approche, une immense clameur envahit l'enclos où le chasseur élève une centaine de canards, au bord d'un étang en partie pris par la glace. « Mes vieux canards, je ne veux pas les tuer, explique-t-il. On a été complices des dizaines de nuit ensemble. Ils m'ont tellement fait plaisir que maintenant ils sont logés, nourris et peuvent vieillir tranquilles. » Dès que la lune et les vents sont favorables, il en choisit une dizaine qu'il dispose sur sa mare, prêts à criailler pour attirer les bandes de passage qu'il attendra toute la nuit, le fusil pointé à la meurtrière de sa hutte.
Employé municipal à Saint-Valery, M. Lottin doit démissionner pour se présenter aux élections municipales, en tête de la liste Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), sans être sûr de retrouver sa place après le scrutin. Lui qui aurait pu avoir une situation à Paris, où il a fait des études de publicité, il a préféré revenir au pays, gagner peu, mais vivre avec la famille, la baie et la chasse, sa « raison de vivre ». Son grand-père, qui a eu dix-sept enfants, l'a initié à la « culture » cynégétique dès l'âge de trois ans. Depuis, il a passé plus de trois mille nuits dans la hutte familiale, créée en 1894 et achetée en 1932 par le grand-père.

Celui qui fêtait François Mitterrand à la Bastille en 1981 ne croit plus aux « politiques qui ont trahi ». Alors il se présente à son tour « pour se faire entendre », défendre la chasse « avant qu'il ne soit trop tard ».
Dans cette petite ville de 2.783 habitants, où CPNT a recueilli 54 % des voix aux élections européennes de 1999 et 25,4 % aux régionales de 1998, la chasse ne semble pourtant pas avoir besoin de défenseurs : omniprésente, elle a son musée et ses locaux prêtés par la mairie, où l'association des chasseurs de gibier d'eau propose aux touristes la traversée de la baie de Somme ; on la retrouve à l'entrée de la ville, sur une pancarte « Jospin, responsable antichasse », comme dans les conversations des collégiens. « A quatorze ans, ils ne parlent que de ça », soupire Pierre Sageot, professeur d'histoire au collège de la ville et candidat communiste sur la liste de gauche.
A Saint-Valery plus qu'ailleurs, la gauche a payé cher le vote de la loi chasse. « Notre parti s'est abstenu, et ils ne nous le pardonnent pas, regrette le militant communiste. J'ai des camarades qui ne veulent pas venir sur notre liste pour aller avec les chasseurs. » De son bureau qui surplombe la baie, le maire (divers) de la ville, Pierre Dingrement, évoque de son côté une « catastrophe ». Il se souvient de ce jeune chômeur de vingt-quatre ans qui est venu le voir en pleurs, quelques jours après l'agression du député socialiste Vincent Peillon, le 29 avril à Ault. « Il était poursuivi par la justice, on lui avait retiré son fusil et son permis de chasse, il n'avait plus de raison de vivre », rapporte le maire, scandalisé qu'« aucun patron de la chasse ne soit venu le défendre ».
Lui qui n'a cessé de se battre pour les chasseurs au cours de ses deux mandats, à la mairie comme au conseil général, ne se résout pas à voir la chasse faire l'objet d'« une exploitation malhonnête ». « Ce ne peut quand même pas être le seul élément de décision politique d'une région », s'emporte-t-il. Et puis, pour quelle chasse se bat-on ? Celle « qui s'industrialise et devient un privilège de caste » réservé aux plus fortunés ? « Les chasseurs de Picardie n'ont plus les moyens de se payer une nuit à la hutte », observe le maire, parce que les propriétaires de huttes « veulent aujourd'hui gagner beaucoup d'argent ». A la veille de son retrait de la politique, le maire évoque « une immense hypocrisie », avant de pointer du doigt deux canards siffleurs qui rasent les eaux calmes de la Somme.
A. Ga.


Les préfets sont empêtrés dans un imbroglio juridique

COMMENT embarrasser en ce moment un préfet ?

Il suffit de lui demander à quelle date ferme la chasse dans son département. L'homme sortira aussitôt trois textes d'un tiroir. Le premier sera un décret du ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, paru le 1er août 2000 en application de la loi de juin 2000 autorisant la chasse jusqu'au 10 février. Le deuxième sera un arrêté, publié au Journal officiel samedi 20 janvier, instaurant de nouvelles dérogations, pour huit espèces, jusqu'au 20 février. Enfin, le représentant de l'Etat brandira un arrêt du tribunal administratif lui commandant, sous peine d'astreinte, de fermer la chasse au 31 janvier. Sur le calendrier, il pointera accessoirement une dernière date, le 11 mars, jour du premier tour des élections municipales.
Les dates de fermeture de la chasse au gibier d'eau et aux oiseaux migrateurs sont devenues en dix jours un véritable imbroglio politico-juridique. S'ils ne sont que 300.000 à 400.000 à pratiquer cette variante sur le million et demi de chasseurs français, leur détermination et leur influence dans certaines circonscriptions en ont fait des interlocuteurs redoutés.
Vincent Peillon (PS), député de la Somme, le sait, qui avait dû fuir en hélicoptère, en avril 2000, sous les jets de pierres de chasseurs en colère. L'élu socialiste avait, à l'époque, révélé un projet d'arrêté du ministère de l'environnement promettant une clôture dérogatoire au 20 février. C'est ce texte qui a resurgi, le 8 janvier, et a été envoyé aux préfets, mais assorti de restrictions de prélèvement et de la promesse de contrôles jugées inacceptables par le lobby de la chasse. M. Peillon et certains de ses collègues PS s'en sont ouverts au premier ministre et lui ont conseillé une attitude plus compréhensive. Lionel Jospin en a fait la demande à Dominique Voynet, qui a refusé. La ministre a seulement consenti à étendre la dérogation à la chasse de nuit.

LES TRIBUNAUX SAISIS

Mais, avant cet embrouillamini gouvernemental, les préfets avaient pris des arrêtés sur la base du décret d'août 2000, donc avec une date de fermeture au 10 février. Les associations de défense de l'environnement ont aussitôt attaqué ces textes, les estimant contraires à la réglementation européenne et à la jurisprudence du Conseil d'Etat, qui fixe au 31 janvier la fermeture de la chasse. A ce jour, tous les tribunaux administratifs saisis leur ont donné raison, pour la Charente-Maritime, la Saône-et-Loire, l'Ille-et-Vilaine, le Doubs et le Territoire de Belfort. Les juges ont assorti leurs condamnations d'astreintes allant de 2.000 à 5.000 francs par jour de retard.
D'autres jugements devraient intervenir cette semaine, concernant le Pas-de-Calais, l'Ardèche, les Landes, la Gironde, l'Eure-et-Loir. Le droit étant ainsi fait, les associations devront reprendre leur travail procédurier de zéro si les préfets signent de nouveaux arrêtés au 20 février. Déjà, en 2000, leurs victoires juridiques avaient été inappliquées sur le terrain. Pierre Athanaze, responsable de France Nature Environnement, qui annonce vouloir attaquer l'arrêté ministériel paru samedi, est amer. « En matière de chasse, la France vit dans le non-droit », se plaint-il. Plutôt que de vide, les préfets parleraient plus volontiers de trop-plein.
Benoît Hopquin

Dominique VOYNET minimise la portée

de son arrêté sur la chasse.
22.01.01 Doc.AFP
Dominique Voynet a minimisé lundi la portée de son arrêté sur les dates de fermeture de la chasse pour certaines espèces, qui a rallumé la guerre entre elle et les chasseurs.
Signé par la ministre Vert de l'Environnement, l'arrêté publié au Journal officiel du 20 janvier instaure des dérogations à la date de fermeture de la chasse pour huit espèces de gibier d'eau et d'oiseaux migrateurs, repoussée du 10 au 20 février. Ce texte, qui vient en application de la loi du 28 juin 2000 sur la chasse, a relancé le contentieux entre les chasseurs et les défenseurs de la nature à quelques semaines des élections municipales.
''Il s'agit de dérogations à la marge qui sont compatibles avec ce que nous savons des exigences communautaires'', a expliqué Dominique Voynet. ''Si les tribunaux en jugent autrement, on s'adaptera l'année prochaine.''
La ministre de l'Environnement a également fait valoir que ''le projet d'arrêté a été largement discuté avec les associations et avec les chasseurs'' et qu'il est ''conforme aux aspirations des parlementaires''.
''Tout ça ne concerne que quelques espèces d'oiseaux pendant huit journées de chasse'', a souligné Mme Voynet. ''Est-ce que ça vaut de tels débordement verbaux et de telles violences dans les positions? Je n'en suis pas certaine.''


Prolongation de certaines especes

La ministre de l'environnement Dominique Voynet a publié un arrêté prolongeant du 31 janvier au 20 février 2001 la période de chasse pour huit espèces d'oiseaux, des oies, pigeons ramiers et grives, en quantités limitées.
Le ministère indique dans son communiqué que ce dispositif "expérimental" est mis en place conformément aux engagements pris lors du débat parlementaire sur la loi chasse, en juin 2000.
Devant les réticences de nombreux députés, y compris de la majorité, la ministre de l'environnement s'était alors engagée à "voir ce que l'on pouvait faire" pour prolonger la chasse de certaines espèces.
L'arrêté ne porte que sur 2001. Il autorise les préfets des départements où passent ces oiseaux migrateurs (oie cendrée, oie rieuse, oie des moissons, pigeon ramier, grive draine, grive litorne, grive mauvis, grive musicienne) à repousser la date de fermeture au 20 février. Toutefois, pour être en conformité avec la directive "Oiseaux" européenne du 2 avril 1979, l'arrêté stipule que seules de "petites quantités" pourront être chassées.



L'arrêté Voynet sur la chasse canardé de toutes parts

Les protecteurs des oiseaux ont saisi la justice.
Par CATHERINE COROLLER

Le mercredi 24 janvier 2001.

La ministre de l'Environnement roule-t-elle pour les chasseurs ou les écologistes? A quelques semaines des municipales, les deux camps l'accusent en tout cas de privilégier l'autre. Ce qui est sûr, c'est qu'avec la signature, le 8 janvier, d'un arrêté qui prolonge les dates de chasse de huit espèces d'oiseaux migrateurs (1) jusqu'au 20 février, au lieu du 31 janvier, Dominique Voynet fait l'unanimité contre elle. Y compris chez les magistrats.

Migrations. Dès le 9 janvier, FNE (France nature environnement, l'ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) ont déposé des référés contre cet arrêté. Et les tribunaux de Poitiers, Dijon, Rennes ou Besançon leur ont donné raison. Les juges de Rennes et Dijon ont même condamné l'Etat à une astreinte en cas de non-respect de leur décision. Ils ont estimé que le prolongement de la période de chasse décidé par la ministre était contraire à la réglementation européenne qui fixe la date de clôture au 31 janvier.

Le début du mois de février marque en effet le début des périodes de migration. «Les oies qui sont venues se reposer chez nous, notamment en baie de Somme, repartent à ce moment-là pour se reproduire, explique Benoist Busson, de FNE.

Dans son jugement, le tribunal de Rennes a également invoqué les «risques de confusion entre espèces chassées et espèces non chassées», et les «risques de perturbation provoqués par l'activité de chasse sur des espèces non chassées». Pour l'heure, la situation n'est donc guère confortable pour Dominique Voynet. Et elle pourrait devenir encore plus inconfortable puisque, dans les jours prochains, les tribunaux de Lille, Orléans, Amiens et Bastia se prononceront à leur tour sur la validité de l'arrêté. Au total, les associations antichasse, qui se sont ultramobilisées contre ce texte, ont déposé des recours dans près de 40 départements.

Face à cette fronde, qui vient pourtant de ses plus sûrs alliés, les écologistes, la ministre de l'Environnement ne recule pas. Du moins en apparence. Elle a déjà fait appel du jugement du tribunal de Poitiers et, selon Pierre Athanaze, porte-parole de FNE, «annoncé son intention de faire appel de tous les jugements similaires».Promesse. C'est vrai que Dominique Voynet s'est étonnée publiquement des «débordements» observés. Le fait est qu'elle est coincée. Cet arrêté est une politesse faite aux députés, dont certains socialistes. Pour obtenir d'eux qu'ils votent l'an dernier la très controversée «loi chasse», la ministre verte leur avait promis de «voir ce que l'on pouvait faire» pour prolonger la durée d'ouverture de la chasse de certaines espèces. Elle a donc tenu parole. A quelques semaines des municipales, les parlementaires concernés lui ont sans doute fait savoir que le moment était venu de renvoyer l'ascenseur. Faut-il croire que dans son esprit le poids électoral des chasseurs vaut bien une entorse à la réglementation européenne.

Contentieux possibles. Reste que cet échange de politesses pourrait faire chou blanc, électoralement parlant. Car cet arrêté n'a pas convaincu non plus les chasseurs. Dans un communiqué, l'Association nationale des chasseurs de gibier d'eau (ANCGE) affirme que le texte n'est pas destiné à être appliqué. Mais qu'il a été conçu au contraire pour offrir aux associations antichasse le maximum de possibilités de recours. D'après l'ANCGE, la ministre attirerait ainsi dans son arrêté l'attention des antichasse sur tous les points de contentieux possibles. Bref, Dominique Voynet roulerait en réalité pour les défenseurs des oiseaux.

(1) grive draine, grive litorne, grive mauvis, grive musicienne, pigeon ramier, oie cendrée, oie rieuse et oie des moissons.

POUR LE SNCC

Il nous semble important qu'un maximum de chasseurs fassent une demande à leur fédération, afin que la chasse en février ne soit pas remis en cause.
Comme tout est fait pour mettre le cirque dans la tête des chasseurs, des fédés, des préfets, etc..., le texte fut publié le 20 janvier 2001 pour le 1er Février 2001!!!
Comment mettre en place un dispositif de marquage et un carnet de prélèvement pour tout le monde en si peu de temps.
On croit rêvé...
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