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 La candidature d'Alain Lipietz relancée
par de nouveaux soutiens[ 29/05/2001 - AFP ]La candidature du député Vert européen Alain Lipietz, adversaire du député Noël Mamère au second tour de la primaire présidentielle chez les Verts, a été relancée mardi par des ralliements de tous bords, dont celui de René Dumont, figure emblématique du mouvement écologiste.
Outre l'appui de M. Dumont qui, en 1974, fut le premier candidat écologiste à la présidentielle et avait obtenu 1,32 % des voix, M. Lipietz a reçu le soutien de Denis Baupin, l'un des quatre porte-parole nationaux des Verts, de Martine Billard, ex-porte-parole national, et d'Yves Contassot, leader des Verts parisiens, qui appartiennent tous trois à des courants différents.
"Tout le monde se regroupe autour de ma candidature", a estimé le député européen qui au premier tour avait obtenu 25,65 % des votes contre 42,78 % à Noël Mamère. Pour lui le résultat de ces primaires "est très ouvert, totalement imprévisible", même s'il relève une dynamique "palpable" en sa faveur. Il prédit en tout cas un score serré de l'ordre des 52 % contre 48 % pour l'un ou l'autre des candidats.
Pour remonter son handicap de voix, M. Lipietz compte à la fois sur un bon report des voix de ceux qui avaient voté Alice Crété (12,59 %) ou Yves Frémion (8,2 %) au premier tour, bien que ceux-ci n'ont pas donné de consigne de vote. Mais il pense également disposer d'un réservoir de voix parmi les 40 % d'abstentionnistes sur les 10.372 membres du parti.
"La tendance générale est que les non votants n'étaient pas maméristes", assure-t-il tout en notant que dans la région Rhône-Alpes où la participation a été de dix points supérieure à la moyenne il a dépassé le député de Bègles de 12 points.
M. Lipietz estime que les soutiens qu'il a reçu ne sont pas le résultat d'un Front "Tout sauf Mamère", mais d'un choix positif. Il se pose en "bâtisseur", en "incarnation d'une expérience d'expertise collective, d'économiste et d'écologiste, dans les Verts et en dehors des Verts, qui élabore depuis 20 ans" des projets.
"Les Verts ont besoin de quelqu'un qui peut à la fois construire une ligne totalement autonome et parler comme si on n'était pas alliés au PS et en même temps se battant pour trouver les procédures qui permettraient de renouer l'alliance avec le PS", estime-t-il.
M. Baupin, proche de la ministre de l'Environnement Dominique Voynet, estime en tout cas que M. Lipietz "est le candidat le mieux à même de rassembler les Verts dans leur diversité".
Le courant Ouverts de Mme Voynet, auquel appartient M. Lipietz, avait pourtant décidé de ne pas investir de candidat officiel et recommandé à ses dirigeants de ne pas soutenir officiellement de candidat.
"On n'avait pas envie de se lancer dans une guerre de courants. Après chacun est libre", a expliqué M. Baupin. "Il y a des gens qui au sein d'Ouverts appellent à voter Lipietz et d'autres qui appellent à voter Mamère".
Mais il a précisé qu'"à (sa) connaissance, ni Dominique Voynet, ni Jean-Luc Bennahmias", le secrétaire national des Verts, lui aussi membre du courant Ouverts, "n'ont prévu de prendre position".
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