Les propriétés privées vont se fermer aux non chasseurs
Selon de nombreux propriétaires de chasses privées, le jour de non-chasse est totalement illégal et ne devrait s'appliquer que sur le domaine public où l'Etat est propriétaire.
Si les propriétaires sont d'accord pour accueillir les chasseurs, y compris le mercredi, nul ne peut les obliger à y laisser pénétrer les promeneurs et autres vététistes...
Ainsi, de plus en plus, nous voyons fleurir en bordure de bois des panneaux indiquant : «propriété privée. Défense d'entrée sauf pour les chasseurs», ou encore «accès interdit le mercredi».
Certes, on peut mettre la nature à la disposition des promeneurs si elle leur appartient. Or, l'Etat n'est propriétaire que de 12% des forêts françaises (18% aux communes). Alors là bien sûr, l'Etat fait ce qu'il veut chez lui, il est libre de laisser passer qui il veut et quand il le veut. Mais n'oublions pas qu'à ce titre, nul n'est censé y pénétrer
sans l'autorisation du propriétaire. Cette disposition illégale du mercredi sans chasse va tout simplement conduire des promeneurs, des touristes, à être refoulés vers la sortie par des milliers de gens qui sont maîtres chez eux et entendent bien le rester, et qui vont faire savoir au gouvernement et à son ministre de l'Environnement que si la
chasse est arbitrairement interdite un jour, et bien les autres loisirs de nature si chers aux écologistes le seront aussi.
Réaction des propriétaires forestiers
Lors des manifestations du mois de mai, en Gironde, les propriétaires forestiers ont décidé de réagir face à la future loi sur les sports de nature et à la loi chasse : «nous avons décidé d'interdire l'accès de nos forêts aux promeneurs, vététistes, chercheurs de champignons... y compris le mercredi. Ce message ne concerne pas les chasseurs qui conservent le droit d'accès à la forêt. Effectivement, ils ont été les seuls qui nous ont aidés après la tempête de décembre 99».
Les sylviculteurs du sud-ouest ont pris cette mesure en s'appuyant ni plus ni moins sur le code forestier et le code rural.
Dominique Voynet, le gouvernement Jospin et les députés de la gauche plurielle ont joué un bien mauvais tour aux promeneurs et autres amateurs de sports de nature !