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Calais

Platier d'Oye et la venue de Bougrain-Dubourg
Manif du 18/11/01
NON A L'INTEGRISME !



Depuis plusieurs années déjà, le Platier d’Oye est le haut lieu de la « communication » des extrémistes écologistes. En effet, ces derniers n’ont d’occasion de se faire voir et de se faire connaître que par une manifestation annuelle devenue un rituel où les chasseurs sont présentés comme des assassins. En venant provoquer, chez eux, les utilisateurs de la nature qui ne demandent qu’à pratiquer leur loisir, ils viennent chercher un affrontement qui se médiatise à souhait. Le conflit du Platier d’Oye déchaîne tant de passion que les chasseurs ont cédé plusieurs fois à la tentation d’intervenir physiquement et ont servi, de ce fait, sur un plateau, le moyen d’assurer aux intégristes anti-chasse leur promotion politique.
Aujourd’hui, le Collectif National des Associations pour la Défense et le Respect de l’Homme et de la Nature, tout comme de nombreuses autres associations, appelle toutes les personnes ouvertes au dialogue à ne cautionner aucun extrémisme, et par conséquent ne pas se rendre sur les lieux de la manifestation. Le seul affrontement possible ne pourra se produire qu’entre les forces de l’ordre et les prétendants protecteurs de la nature.
Ne perdons pas de temps dans les querelles stériles et artifices guerriers, la solution passe par le dialogue.

Nicolas DEVAUX

Président du CNADRHN

(Collectif National des Associations
de Défense pour le Respect de l'Homme et de la Nature)

Siège social
65 rue des Lilas 59700 Marcq en Baroeul



PLATIER D’OYE : les Ecologistes Alternatifs pour l’intégrité de la réserve mais aussi pour une solution négociée.

Le problème des sept huttes est avant tout le résultat d’un cafouillage administratif dont les pouvoirs publics n’ont pas réussi à se dépatouiller. Chasseurs et anti-chasse s'en remettent à la justice. Les associations de défense de l’environnement sur la base de l'illégalité de la chasse sur une réserve naturelle, les chasseurs en se référant à une décision du conseil communal de Oye-Plage sur la légalité de ces huttes, datant de 1986 (donc avant la création de la zone naturelle) et confirmée en 1990 par le conseil municipal.
Aujourd’hui, crier haro sur un préfet qui ne prendrait pas ses responsabilités et ferait preuve de lenteur pour faire appliquer la loi est une supercherie médiatique qui dénote assez d’une certaine hypocrisie ambiante dont les défenseurs de la nature feraient bien de sortir. S’il s’agissait uniquement de faire appliquer la loi, il y a longtemps qu’elle le serait. Faut-il rappeler que les préfets ne sont après tout que des « exécutants » et qu’ils sont chargés d’exécuter au niveau du département la politique qu’on leur demande d’appliquer. Le préfet représente d’ailleurs chacun des ministres… y compris le Ministre de l’Environnement !
Il y a tout lieu de penser qu’on s’oriente vers une solution de compromis qui envisagerait un échange de terrains et qui préserverait malgré tout l’intégrité de la réserve.
A moins de ne pas vouloir trouver d’issue à ce problème ( il y a peut-être une sorte d’alliance objective entre les plus intégristes des deux camps ), il n’y a pas d’autre solution que celle de la négociation. La manifestation du Platier d’Oye est devenue pèlerinage, la « Roche de Solutré » des écologistes, et risque de ne plus être qu’une forme caricaturale du combat anti-chasse. On a certes le droit d’être anti-chasse mais tous les écologistes ne le sont pas forcément, pourvu qu’il s’agisse d’une chasse raisonnable. Or la manifestation de ce week-end sera perçue comme un affrontement de plus entre chasseurs et anti-chasse. Les Ecologistes Alternatifs préconisent pour leur part la recherche d’une solution négociée pour sortir de l’impasse actuelle et de l’état de guérilla que nous connaissons depuis de trop nombreuses années. Cela suppose d’écarter tout sectarisme aussi bien du côté des écologistes et des environnementalistes que du côté des chasseurs.
De façon plus générale, la chasse n’est pas un sujet tabou pour les Ecologistes Alternatifs. Nous défendons l’idée d’un « Grenelle de la chasse » pour remettre à plat un dossier bien mal géré. Nous souhaitons relancer le dialogue avec les chasseurs, en défendant une position non-sectaire qui reconnaisse le droit à une chasse responsable. Les deux parties devront certes balayer devant leurs portes et ne pourront le faire qu’en choisissant la voie du compromis et en rejetant tout intégrisme. Chasseurs et écologistes ont vocation à discuter et à réfléchir ensemble, notamment sur la disparition des zones humides qui mettent en danger aussi bien les équilibres écologiques que l’existence même de la chasse.
A ce titre la création récente du Collectif National des Associations pour la Défense et le Respect de l’Homme et de la Nature qui réunirait tous les pratiquants de la nature va, à notre avis, dans le bon sens.

Jean-Marc Ben
Maire-adjoint de Calais
Porte-parole des Ecologistes Alternatifs du Calaisis




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