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1 er mai suite et fin
TOURTERELLES EN MEDOC

Le triomphe des tireurs

CHRISTIAN SEGUIN


Le quinzième voyage d'Allain Bougrain-Dubourg en Médoc a marqué le retour de la mobilisation. Le président de la LPO n'a pas pu atteindre la pointe de Grave, où des incidents ont eu lieu

Un tract anonyme rédigé à la Winchester avait annoncé le retour des grands affrontements. En dénonçant « l'abrogation de l'absurde loi chasse du gouvernement », ces quelques lignes, largement diffusées, appelaient surtout les tireurs de tourterelles à empêcher Allain Bougrain-Dubourg d'approcher. Cet appel non signé était en quelque sorte un passage de témoin sur la terre où Georges Riboulet régna de tout son éclat.
Depuis que l'ex-président du défunt comité de la tourterelle a fait ses adieux à la scène, tout le monde des autorités aux militants de la LPO reconnaît, au fond, que son absence pose aujourd'hui problème. « Il croyait à sa tradition mais ne mélangeait pas la tourterelle avec un quelconque combat politique. Il ne se présentait pas aux élections », soupirent ses anciens adversaires. Georges Riboulet Ier, absent pour toujours, n'a d'ailleurs pas trouvé de mots assez durs pour dénoncer ce papier anonyme. « C'est de l'hypocrisie et de la lâcheté. Quand on mène une action, on agit à visage découvert et on signe. »
Les tireurs de tourterelles, chaque année un peu moins nombreux à se mettre hors la loi, ont changé de crémerie. Les voici soutenus par CPNT. Allain Bougrain-Dubourg et ses amis de la Ligue de protection des oiseaux en ont fait l'amère expérience, hier, à l'aube d'une très sale journée. Selon les camps et les estimations, 1 500 manifestants de Gironde, de Charente-Maritime et des Landes attendaient l'empoignade à Saint-Christoly, Castelnau, Sainte- Hélène et Le Verdon.

LA TRADITIONNELLE PROVOCATION


La préfecture de Gironde avait donné deux assurances au président de la LPO. D'une part, qu'il passerait les premiers barrages, et, d'autre part, qu'il atteindrait la pointe de Grave.
Mais, à 8 heures, l'homme, venu comme chaque année vérifier l'application de la loi, se heurta à un mur menaçant. Un mur au pied duquel se trouvait Henri Sabarot, président de la Fédération des chasseurs de Gironde, conseiller régional CPNT.
Droit et solennel, Henri Sabarot reprit donc le discours de combat visant « la traditionnelle provocation de Bougrain », « le déballage médiatique », « l'immobilisme des politiques » ou « la colère légitime des chasseurs face à la non-application des dérogations offertes par la loi du 26 juillet ». Henri Sabarot, chef de barrage, fut applaudi et salué par un rugissement de banquet.
Manifestement surpris par cet obstacle voulu infranchissable, Allain Bougrain-Dubourg tenta alors, par les routes et les chemins, de se frayer un passage qui lui permettrait d'atteindre son objectif. Mais, au phare de Richard, tandis qu'il quittait son Espace deux minutes pour fouiller le paysage avec ses jumelles, ses deux pneus avant furent crevés. Il y avait là trois voitures de tireurs. Commença une interminable discussion avec la préfecture via la sous-préfecture et les gendarmes arrivés en hélicoptère. Le temps que l'équipe de la LPO trouve un nouveau véhicule à Lesparre, l'expédition reprenait le cap du Verdon où se tenait le clou du spectacle. Une fois encore, Allain Bougrain-Dubourg se retrouva immobilisé.

LA CARICATURE


Et le scénario, manifestement très au point, se mit en branle, avec un petit garçon armé « qui chasse depuis l'âge de 2 ans » sur les épaules de son père, quelques voyous venus de Bordeaux dissimulés derrière des foulards et des lunettes noires, ce qui permet, par exemple, de lancer une bouteille de verre en direction d'un visage avec d'invraisemblables cris de haine. Avec ce constat triste à pleurer de voir encore une fois le Médoc et les Médocains caricaturés aux frontières de la civilisation.
Face à l'embarcadère, les membres de la LPO apprirent d'abord que leur observatoire avait été agressé à 9 heures, les tireurs délogeant les bénévoles sans ménagement et brûlant une partie de leur équipement. Suivit une interminable séance d'injures et d'invectives doublée d'une mitraille d'oeufs pourris, tandis qu'Allain Bougrain- Dubourg, obstiné, continuait de vouloir se rendre sur la dune de la Pointe, comme il en avait obtenu l'assurance. Mais aucun homme des deux escadrons de gendarmerie ne reçut l'ordre de lui ouvrir le chemin.
Protégé par les boucliers, bousculé, criblé de projectiles, le président de la LPO s'enfuit finalement entre deux fourgons, tandis que les tireurs chantaient « On a ga-gné ! On a ga-gné ! ». Loin de cette violence organisée, le président de la LPO désignait en premier lieu CPNT. « L'extrême chasse a pris en main la destinée du Médoc à un moment où les choses se calmaient. M. Sabarot a mis le feu en déclarant dans "Sud-Ouest" qu'il ne découragerait pas les tireurs en mai. Sa vocation est au contraire de faire respecter le droit et de lutter contre le braconnage. Peut-être que l'on mettra plus de temps que prévu. Mais c'est notre vocation de protéger les oiseaux. Comment pouvons-nous baisser les bras devant des gens qui les tuent en pleine période de nidification.




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