La bartavelle et sa chasse

 

La bartavelle appartient à la famille des Phasianidés, sous-famille des Perdicinés, tout comme la perdrix grise et la per­drix rouge, dont elle est la cousine. On l’appelle également perdrix grecque car elle est commune dans l’Hellade.

Son aspect général la rapproche le plus de la perdrix rouge dont elle a l’allure et le poids, de 600 à 800 grammes. Toutefois son bec est plus long et plus fort et son plu­mage diffère quelque peu elle présente deux raies alternative­ment blanches et sombres sur les flancs, sa bavette est blanche avec un feston noir et roux. Ajoutons qu’elle mue totalement en été.

Il est très difficile de distinguer le coq de la femelle le plumage et le poids ne le permettent guère et la seule différenciation certaine tient à la présence chez le mâle d’un ergot implanté sur le tarse.

A leur naissance, les jeunes — une dizaine en général par nid — pré­sentent un plumage brun noirâtre avec des traces beige et fauve. Puisque nous parlons des jeunes, précisons que les bartavelles sont monogames et que leur pariade s’effectue en mai ou juin. La femelle construit alors son nid à même le sol où elle couve sa dizaine d’œufs pendant quelque vingt-cinq jours. Le coq ne parti­cipe pas à la couvaison mais il revient au nid quand les oeufs sont éclos et il collabore à l’entretien des poussins qui ne prendront leur envol que vers l’âge de trois semaines.

La nourriture des bartavelles est essentiellement végétale mais les poussins se nourrissent d’abord de petits insectes.

L’hiver, les compagnies se rappro­chent des habitations, à la recher­che de nourriture abandonnée par les paysans ; céréales, graminées, etc.

Comme la perdrix rouge, la barta­velle cacabe, faisant entendre ses « kerk-kerk » à vive cadence.

Hormis les chasseurs, les aigles, les vautours, les faucons et aussi les corbeaux dans le ciel, les renards, les belettes, les putois et autres mammifères carnivores sont les ennemis courants de la bartavelle.

La bartavelle se chasse rarement seule généralement c’est à l’occa­sion d’une sortie aux tétras que le chasseur a la chance de tomber sur une compagnie de perdrix à la poursuite de laquelle il peut alors consacrer son temps et sa vigueur. Comme ses cousines des plaines, la bartavelle piète très rapidement et se lève à distance. Il faut donc la reprendre à maintes reprises avant de pouvoir la tirer et, alors, son vol est rapide et plongé et il faut réagir sans attendre. Un bon chien facilite la poursuite.

Certains chasseurs acharnés se lan­cent seuls à la recherche du gibier dont, la veille, ils ont repéré un poulailler avant d’espérer tirer, il faut s’approcher le plus silencieu­sement possible dans un terrain accidenté où des pierres ne deman­dent qu’à se détacher et rouler... Seule la perspective de tomber un beau gibier peut donner le courage d’une telle approche, à 2 000 ou 2 500 mètres d’altitude. Fusil chargé avec du 5 et du 6.