La gélinotte

 

Il s’agit du plus petit des tétras, de la grosseur d’une perdrix, et aux pattes moins emplumées que les autres tétras. Elle vit dans des régions plus basses que ces der­niers dans les Alpes, le Jura, les Vosges mais aussi dans les Arden­nes et sur des coteaux boisés de Lorraine et de Franche-Comté. Il semble bien d’ailleurs que la géli­notte conquière peu à peu de nou­veaux territoires, ne craignant pas de quitter la montagne. Il lui faut pour ce faire trouver des bois de noisetiers ou des massifs de rési­neux aux taillis épais avec un tapis végétal bien fourni.

Dans ces bois, elle vit le plus sou­vent à couvert, et se déplace en pié­tant rapidement, n’hésitant pas à grimper le long des troncs d’arbres pour se brancher dans celui qu’elle a choisi pour passer la nuit. Très craintive, elle se tient généralement dans le cœur de l’arbre plutôt qu’à son sommet. Son envol est assez lourd, surtout celui du coq, et elle ne parcourt jamais de longues dis­tances en volant.

La gélinotte est monogame et sa période des amours ne donne pas lieu à des pariades agitées comme pour les autres tétras. La poule niche à même le sol, en avril ou au début mai, et elle pond une dizaine d’œufs. Les jeunes ne vivent pas longtemps en famille dès l’âge de trois mois, ils se dispersent pour former de nouveaux couples.

La chasse à l’arrêt est très difficile car la gélinotte ne tient pas, elle piète devant le chien et se lève dès qu’elle s’estime à bonne distance. Si celle-ci n’est pas trop grande, on peut risquer un coup de 6 ou de 5. Aussi est-ce surtout à l’affût qu’avec un peu de chance on arrive à en tirer une ou deux.

Autrefois, la meilleure occasion de tirer la gélinotte était de l’attirer avec un appeau, mais cette chasse a été interdite, car beaucoup de chasseurs n’hésitaient pas à tirer les femelles, pourtant bien reconnaissables.