La bécassine des marais

Source ONCFS

 

La bécassine des marais est un limicole, de la même famille que la bécasse, les barges, les courlis et les chevaliers. Le plumage des bécassines, voisin de celui de la bécasse, leur permet de se camoufler au sol à l'approche d'un danger. II reste à peu près identique tout au long de l'année, et les femelles sont semblables aux mâles.
Pendant la période de reproduction, de mars à juin, le mâle parade sur son territoire. Il émet des chants caractéristiques, et les vols nuptiaux produisent un chevrotement typique de l'espèce.
La femelle pond en général 4 œufs, bien cachés dans la végétation. Les deux parents s'occupent des jeunes qui peuvent commencer à voler dès l'âge de 3 semaines.

 

Son cadre de vie : les marais, les prés inondés, les tourbières,

les étangs, et les landes humides

La bécassine des marais niche dans des milieux offrant un sol meuble, en partie inondé, avec une végétation pas trop dense et pas trop haute. Ce peut être des prairies marécageuses, des tourbières, des pâturages humides pourvus de mares, des queues d'étang, etc. Elle évite les boisements denses, les roselières et les herbages trop ras.

La plupart des bécassines sont migratrices. Certaines passent l'hiver en Europe de l'ouest, dans les régions où le climat hivernal est assez doux. D'autres vont jusqu'en Afrique. La bécassine se nourrit surtout en sondant le sol mou de son long bec, aussi bien de jour que de nuit. Les vers et les larves d'insectes forment l'essentiel de sa nourriture.

En France

La bécassine des marais niche peu en France. L'effectif nicheur est de l'ordre de 200 couples. Les régions où cette nidification est la plus fréquente sont la Vendée, la Normandie, le Finistère et la Franche-Comté.
Les premiers mouvements de migration commencent dès la mi-juillet. La migration, qui est nocturne, reprend dans la seconde quinzaine d'août. Elle se prolonge jusqu'en décembre. En hiver, les bécassines sont plus nombreuses dans les départements côtiers, en raison à la fois de la présence de milieux favorables et de la douceur du climat. Le gel et la neige limitent fortement les possibilités d'alimentation. Aussi les vagues de froid font-elles fuir les bécassines vers le sud et l'ouest de l'Europe.

Avenir de la bécassine des marais

La bécassine fréquente des zones humides tout au long de son cycle annuel. Son avenir est donc lié à celui de ces milieux. Or ceux-ci régressent, en particulier en raison de leur assèchement pour une mise en culture. De plus, la partie de la population qui hiverne en Afrique subit les effets négatifs de l'extension du désert saharien ainsi que de l'assèchement et du surpâturage en zone sahélienne. Une révision de la politique agricole européenne et l'aménagement de marais en sa faveur permettrait d'envisager des jours moins sombres pour cette espèce.