Les chasseurs au gibier d'eau de Camargue

contre-attaquent

 

 

L'arrêté du préfet interdisant la chasse aux  migrateurs après

le 31 janvier créé la polémique sur fond de législatives

 

 

Les cauchemars des préfets doivent parfois être peuplés de vols de chasseurs pourchassés par des canards furibards: Ou l'inverse. Car depuis" que le législateur a décidé que la date de fermeture aux oiseaux migrateurs et gibier d'eau serait fixée le 31 janvier, c'est vers ces représentants, de l'Etat que se tournent, systématiquement les nemrods.

 

Ainsi, l'an dernier, menaces de blocage de la Camargue et autres crises, avaient convaincu de prolonger là période de chasse. Mais là, plus question de tergiverser : le secrétaire général de la préfecture des Bouches-du-Rhône convoquait la semaine dernière le Conseil départemental de la chasse pour lui signifier que l'arrêté était pris. Un point c'est tout.

 

Devant le tribunal administratif

Evidemment, la fédération des chasseurs représenté par Daniel Portalis (également député départemental CPNT) ne l'ont pas entendu de cette oreille. Ils ont décidé de porter cette décision, devant le tribunal administratif. Motif : selon la loi, le conseil départemental de la chasse devait être consulté avant que l'arrêté ne soit pris. Or, là, "nous avons été convoqués pour entendre, la lecture dé la décision" explique Daniel Portalis. Qui précise : "Ensuite, et bien puisqu'ils ne comprennent rien à là démocratie les urnes parleront".

 

Parce que les membres de CPNT sont convaincus que les dérogations qui peuvent encore intervenir (elles sont, décidées par le ministère de l'Environnement et lui seul), ne concerneront pas les Bouches-du-Rhône, "tout simplement parce que, électoralement parlant, nous n'avons pas un poids assez fort. Il faut donc prouver le contraire à la présidentielle et surtout, lors des législatives".

 

Le débat en Camargue

Catherine Levraud, qui sera la candidate des Verts lors des législatives à Arles, et qui siège dans le même conseil municipal que Jean-Marie Scifo, candidat CPNT, "n'est pas dupe" et "navrée " tout à la fois.

Pas dupe, parce qu'elle est "consciente que la loi a satisfait en réalité, 90 %  des chasseurs et que ceux qui se font entendre, ne sont qu'une petite minorité (..) Et il faut bien qu'ils aient un sujet à débattre pour les législatives. Sinon, de quoi parleront-ils après le 31 janvier. Il leur faudra trouver des thèmes comme la protection des espèces. Et si ce n'est pas eux qui en parlent, qui le fera ?"  interroge-t-elle.

Si elle ne veut pas se prononcer "sur les critères qui  ont conduit le législateur à décider de cette date, parce que la loi existe et elle doit être respectée", elle déplore le fait "que ces gens ne veulent pas négocier. Je crois que leur attitude est une stratégie politique plutôt qu'une vision de la nature. Ce problème constitue le fond de commerce de CPNT mais je suis convaincue que ce n'est pas un dossier qui intéresse tous les chasseurs de Camargue (..) ".

 

Voilà qui laisse augurer un débat législatif plutôt houleux en Camargue,  zone essentiellement concernée par la chasse au gibier d'eau et aux oiseaux migrateurs... Et qui donne le ton des futurs conseils municipaux arlésiens...

Les urnes parleront. La balle est dans le camp des chasseurs.