Jacques Chirac souhaite un dialogue
avec Bruxelles sur la directive
oiseaux
PARIS, 23 jan (AFP) - Jacques Chirac a souhaité que
s'engage "un véritable dialogue" avec la Commission européenne sur l'application
de la directive "oiseaux" de 1979, en recevant mercredi une délégation de la
Fédération nationale des chasseurs (FNC), a indiqué l'Elysée.
Le
chef de l'Etat a insisté "sur la nécessité de réconcilier les chasseurs et les
non chasseurs et de reconnaître la contribution que la chasse, dans le respect
des règles qui s'impose à elle, peut apporter à la gestion de la faune sauvage
et à la défense de la ruralité", a déclaré la présidence de la République, dans
un communiqué.
A l'issue de l'entretien à l'Elysée, le président
de la FNC, Charles-Henri de Ponchalon a rappelé son souhait qu'un médiateur soit
envoyé à Bruxelles pour "négocier" et "faire comprendre ce qu'est la chasse en
France, un élément de la ruralité".
Charles-Henri de Ponchalon a
souligné que le président de la République y était "archi-favorable". "Le
président a compris nos problèmes et notre requête", a-t-il dit, en faisant
valoir que si Jacques Chirac n'était pas lui-même chasseur, il connaissait "bien
le monde rural".
"Des solutions durables doivent être
recherchées aux conflits actuels, en appelant à un plus large esprit de
responsabilité, qui s'impose à chacun. Ces solutions relèvent aujourd'hui d'un
véritable dialogue à engager avec la Commission européenne sur l'application de
la directive oiseaux de 1979", a déclaré la présidence de la République, dans
son communiqué.
"Les représentants des chasseurs se sont montrés
demandeurs d'une telle démarche dès lors que les pouvoirs publics français
seraient prêts à participer à ces débats dans un esprit constructif", a
poursuivi l'Elysée.
Dans une lettre adressée le 8 janvier au
Premier ministre, la FNC a demandé à Lionel Jospin de "charger un parlementaire
d'une mission de négociation avec la Commission européenne" sur les dates de la
chasse aux oiseaux migrateurs.
"Nous n'avons pas eu de réponse
du Premier ministre", a dit M. de Ponchalon. "Le Premier ministre a ses
problèmes que je respecte. C'est un choix politique qu'il a fait, dont je prends
acte".
A la question de savoir si la FNC prendrait position pour
l'un des candidats pendant la campagne présidentielle, Charles-Henri de
Ponchalon a répondu: "je prendrai position contre tous ceux qui n'auront rien
fait pour défendre la chasse".
Cette rencontre à l'Elysée
intervenait à l'avant-veille d'un arrêt très attendu du Conseil d'Etat qui
pourrait casser un décret de l'ancienne ministre de l'Environnement Dominique
Voynet, autorisant la chasse en février et en août pour certaines espèces
d'oiseaux migrateurs. Le ministre de l'Environnement Yves Cochet a confirmé
qu'un nouveau calendrier était en préparation dans ses
services.