Alors que les chasseurs français ont tendance a s’empêtrer dans les dis­cussions avec leurs opposants notamment sur le thème de la chasse aux migrateurs, une fois n’est pas coutume, ils ont montré l’exemple en Europe.

En effet, alors que de nombreux départe­ments arrêtaient la chasse aux migrateurs pour cause de vague de froid, les autres pays ne se sont pas donné cette peine. L’exemple le plus frappant est certainement celui de la vallée du Rhin (zone d’importance internationale pour la migration des oiseaux d’eau), où la chasse aux migrateurs a été fermée côté français dès le 24 dé­cembre dans le Bas-Rhin et le 3 janvier dans le Haut-Rhin. De l’autre côté du fleuve, les voisins ont continué à chasser. D’ailleurs, aucun Land allemand et aucune région suisse n’ont été concernés par de telles mesures, pas plus qu’en Belgique, où le mercure est descendu aussi bas qu’en France. Si, d’un point de vue conservation des espèces, il aurait mieux valu avoir des plans de chasse pour les migrateurs, l’état de connaissance des espèces à l’échelle du paléarctique occiden­tal étant ce qu’il est, le principe de précaution doit s’appliquer. La nature nous a rappelé l’état de désolation dans lequel se trouvent les milieux cynégétiques européens quand il s’agit de se concerter, aux dépens de l’avi­faune migratrice. Dommage ....