Edition du Samedi 23 Mars 2002
Ils participent à la régulation des espèces
Les louvetiers, bras armé pour l’environnement
Agriculteurs et faune sauvage ne font jamais bon très ménage. Les animaux ravagent parfois les cultures et sont à l’origine d’un mécontentement certain de la part des paysans. Vers qui se tourne-t-on dans ce cas ? Vers l’Etat, inévitablement, qui doit concilier la gestion de la faune et la possibilité pour les cultivateurs d’exploiter paisiblement la terre.
Les sous-préfectures font appel alors aux louvetiers ; des chasseurs bien particuliers qui assurent la régulation, bien souvent contre des espèces nuisibles comme les cormorans, les sangliers ou les lapins. « Nous sommes des fonctionnaires bénévoles », souligne leur président dans le Nord, Jacques Blassel. Ils sont quatorze dans la région à exercer cette activité et tenaient leur assemblée générale mercredi à Dunkerque, en présence des autorité compétentes : la fédération de chasse bien évidemment, la direction de l’Agriculture, la gendarmerie et les services préfectoraux.
Les louvetiers ont procédé à 102 interventions l’an dernier, en forte augmentation par rapport à 2000.
Michel Marcotte, conseiller régional et président de la Fédération de chasse du Nord – Pas-de-Calais, a souligné le rôle important des louvetiers, qui s’inscrit dans les axes stratégiques de la chasse, à savoir la défense de la diversité biologique et changer en la développant l’image de la chasse dans un sens plus positif.
Attentifs à l’évolution des espèces et à la santé de la faune sauvage, les chasseurs, les louvetiers et les autorités sont logiquement sur le même terrain de pensée et d’action.