Les gardes-chasse manifestent devant le ministère de l'Environnement


PARIS, 15 jan (AFP) - Plusieurs centaines de gardes nationaux de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont manifesté mardi matin en uniforme devant le ministère de l'Environnement pour réclamer des emplois en contrepartie des 35 heures, a constaté l'AFP.

Les gardes nationaux réclament 265 postes supplémentaires, dont 130 correspondent selon eux à des postes non pourvus depuis des années et 135 aux effectifs nécessaires pour appliquer la réduction du temps de travail.

Plusieurs dizaines de voitures de service de l'ONCFS bloquaient l'avenue de Ségur, devant le siège du ministère, tandis que les manifestants -- 600 selon les organisateurs -- déployaient sous une pluie battante des banderoles hostiles au directeur de l'Office, Gérard Tendron ("La police de l'environnement disparaît, merci Tendron").

Une délégation de gardes-chasse a été reçue en fin de matinée par un conseiller du ministre de l'Environnement Yves Cochet.

L'Office national de la chasse et de la faune sauvage emploie 1.679 agents, passés depuis l'an dernier au statut de fonctionnaires, dont 1.400 sont des gardes nationaux chargés de faire respecter la réglementation sur la chasse dans toute la France.

Les effectifs ont très peu augmenté (12 postes en 2002 selon les syndicats, 26 selon la direction), en dépit d'un rapport de l'Inspection générale de l'environnement, qui estimait à 135 postes le nombre de créations nécessaires pour compenser les 35 heures.

"La situation est déjà très critique sur le terrain", a souligné auprès de l'AFP Eric Gourdin du syndicat SNAPE-UNSA (autonome), qui appelait à la manifestation avec la CFDT (majoritaire). "Le ministère de l'Environnement envisage de prendre des arrêtés pour autoriser des quotas de gibier d'eau à la chasse en février, ce qui va multiplier les contrôles. On n'y arrivera jamais".

Pour soutenir leurs revendications, les gardes ont déposé un préavis de grève pour l'ensemble des dimanches de février. "Il n'y aura personne sur le terrain pour vérifier les prélèvements", selon Eric Gourdin.