L'examen du permis de chasser
Source : L’Effort
Cynégétique
A partir du 1er
janvier 2002, conformément à la loi Chasse du 26 juillet 2000 et à son décret
d'application de septembre 2001, l'examen du permis de chasser comportera une
épreuve théorique et une épreuve pratique, toutes deux organisées par
l'Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
L'établissement
dispose pour l'organisation de ces épreuves d'une équipe de 20 inspecteurs
régionaux, spécialement formés et répartis sur tout le territoire.
La
principale modification consiste en la création d'une épreuve pratique,
sanctionnée par un examen, les candidats ne pouvant s'y présenter qu'après
avoir réussi l'épreuve théorique.
Les
candidats seront préparés à cet examen par une formation obligatoire, dispensée
par les fédérations départementales des chasseurs.
Cette
épreuve comporte 21 questions abordant les quatre thèmes suivants :
1)
Connaissance de la faune sauvage, de ses habitats et des modalités de leur
gestion
2)
Connaissance de la chasse
3)
Connaissance des armes et des munitions, de leur emploi et des règles de
sécurité
4)
Connaissance des lois et règlements relatifs aux matières qui précèdent.
Les
21 questions sont tirées au sort par informatique, de façon aléatoire, parmi un
stock de 400 questions enregistrées sur disque dur. A partir de celles-ci, la
Fédération nationale des chasseurs pourrait élaborer des supports pédagogiques
à destination des fédérations départementales pour la préparation des candidats
à l'examen.
Pour
cet examen théorique, les candidats et les examinateurs de l'ONCFS, utilisent
des cartes perforées qui sont corrigées instantanément par une correctrice
informatisée, connectée à une imprimante qui édite le certificat de réussite à
l'épreuve théorique.
Pour
être admis, le candidat doit obtenir au moins 16 bonnes réponses sur 21, dont
obligatoirement une portant sur la sécurité qui est éliminatoire.
Il
reçoit alors le certificat de réussite, valable 18 mois, qui lui permettra de
se présenter aux épreuves pratiques.
En
cas d'échec, à l'une des épreuves, le candidat devra déposer un nouveau dossier
d'inscription et se présenter à nouvelle session.
Elle
se décompose en trois ateliers :
1)
Evolution sur un parcours de chasse simulé avec tir à blanc
Le
candidat en possession d'un fusil à canon lisses chargé de cartouche à blanc
(les armes étant fournies par la fédération), doit parcourir un circuit
comportant des obstacles. Tout au long du parcours, lui seront présentés des
plateaux d'argile symbolisant des espèces animales. Il devra alors choisir de
faire feu ou de s'abstenir de tirer, si les conditions de sécurité ne sont pas
requises ou si les espèces ne sont pas chassables.
Il
devra également franchir les obstacles, arme en main, sans danger pour lui-même
ni pour autrui.
A
tout moment, l'inspecteur peut décider d'éliminer le candidat en cas de
maniement dangereux du fusil
2)
Epreuve de tir à grenaille sur plateaux d'argile et transport d'une arme de
chasse
Le
candidat, muni d'un fusil à canons lisses chargé de cartouches à grenaille, est
placé sur le pas de tir d'une fosse américaine d'ou sont envoyés sept plateaux
d'argile dans un ordre aléatoire. Deux d'entre eux sont de couleur rouge et
symbolisent des espèces protégées, leur tir est éliminatoire. Un autre se
dirige vers une silhouette humaine pivotant devant le candidat quelques
instants avant le départ du plateau. Le tir vers la silhouette est
éliminatoire. Les quatre autres plateaux de couleur noire symbolisant les
espèces chassables sont propulsés sur des trajectoires ne présentant aucun
danger et doivent donc être tirés. Le candidat n'est pas noté sur son adresse.
Le
but de l'épreuve n'est pas de casser des plateaux mais de vérifier que le
maniement de l'arme, son chargement et la position du candidat sont corrects et
s'effectuent en toute sécurité.
Après
chaque plateau qu'il a déclenché à la voix le candidat doit, s'il a tiré :
retirer les cartouches, vérifier l'état des canons et recharger. S'il n'a pas
tiré, casser son fusil et décharger son arme.
Le
candidat doit ensuite montrer qu'il est capable de démonter son fusil avant de
le transporter en voiture.
3) Epreuve de tir à l'arme rayée (carabine approvisionnée avec balle plastique) sur sanglier courant pour un tireur en battue.
Le
candidat doit prouver qu'il connaît le mécanisme de la carabine à verrou, qu'il
sait démonter et remonter la culasse, charger et décharger l'arme, le tout en
respectant les règles de sécurité.
Ensuite,
il tire à deux reprises sur un sanglier courant en respectant les règles de
sécurité (visibilité, respect de l'angle de 30° par rapport à son voisin...)
Cette
épreuve pratique est également notée sur 21 points. Sa durée est d'environ 30
minutes à raison de 10 minutes par atelier.
Dans
les faits, le candidat à l'examen adresse un dossier d'inscription pour les
deux épreuves, qui sont dissociées, à l'Office Nationale de la Chasse et de la
Faune Sauvage, par l'intermédiaire de la fédération départementale des
chasseurs. Il doit être obligatoirement âgé de quinze ans au moins le jour de
l'épreuve théorique, et avoir suivi au préalable les formations préparant aux
épreuves, dispensées par les fédérations départementales.
Les
installations nécessaires à cette formation sont propriété des fédérations et
mises à disposition de L'ONCFS pour les besoins de l'examen. La conformité de
leurs caractéristiques techniques, définies par arrêté ministériel, est agréée
par L'ONCFS.
Les
droits d'inscription sont maintenus pour l'année 2002 à 100 francs. Ils sont
payables par chèque ou mandat auprès de l'agent comptable de l'ONCFS.
Les
épreuves sont organisées tout au long de l'année en fonction du nombre de
candidats.
Les fautes éliminatoires et le barème de notation seront déterminés par une Commission Nationale dont la composition et le fonctionnement seront fixés par arrêté ministériel. Cette commission établira également la liste des sujets des épreuves de l'examen et élaborera les questionnaires et leur corrigé.