Quel impact?

NE PLUS DÉRANGER est à la mode avec Natura 2000. Et pourtant...

Un article de Biological conservation remet en cause les idées reçues sur les perturbations liées à la faune. Le changement comportemental, en particulier dans la fuite, ne doit pas forcément servir de base à l’étude de l’impact des perturbations humaines sur la faune sauvage. Les données scientifiques actuelles ne permettent pas en effet de déterminer si un changement de comportement peut être lié à l’instinct de survie ou de reproduction. Dans cette configuration, beaucoup moins simple qu’il n’y paraît, les auteurs soulignent le danger que “l’accès de l’homme aux espaces de faune sauvage ne soit restreint dans le but de protéger des espèces pour lesquelles la présence humaine modifie le comportement mais n’a aucun impact”. Pour eux, la solution passe par des études pour aller plus loin dans cette connaissance.

Flou écologique

Natura 2000 : RETARD À L’ALLUMAGE pour le dépôt des listes.

Après plusieurs années de retard, la France a toujours autant de mal à boucler la première étape de la constitution du réseau écologique européen Natura 2000. Pourtant, le 21 novembre dernier, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement demandait aux préfets d’engager des consultations locales avant le 31 décembre. Objectif: présenter avant le 15 mars 2002 des propositions nouvelles ou d’extension de sites. Résultat : début avril, le ministre attend toujours les remontées des préfets relatives aux désignations de sites pour en faire un document agrégé faisant état de la consultation. En tout état de cause, la transmission du document à Bruxelles doit intervenir avant le 30 avril. L’enjeu est aussi économique. La Cour de justice des communautés européennes a condamné la France le 1er septembre dernier pour avoir transmis une liste de 1 109 sites qui représentait moins de 5 % du territoire. À compter de cette date, la France dispose de 18 mois pour régulariser la situation sous peine d’une astreinte maximale de 150 000€  par jour !