Edition du Dimanche 10 Mars 2002
Réunion annuelle du groupement d’intérêt cynégétique de la Fagne de Trélon
Il faut surveiller l’état sanitaire du gibier
Chaque année, le groupement d’intérêt cynégétique (GIC) de la Fagne de Trélon, regroupant les principales sociétés de chasse en forêt des cantons de Trélon et Solre-le-Château, organise pour ses membres une réunion d’information. A cette occasion, les résultats de tir du chevreuil et du sanglier sont analysés et commentés.
C’est aussi l’occasion d’accueillir un conférencier qui aborde un problème d’actualité ou technique. Cette année la réunion était consacrée aux optiques de chasse, lunette de carabines et jumelles.
La réunion, au centre de loisirs du Bol-Vert de Trélon, a été rehaussée par la présence de Jean-Claude Fronty, chef de la garderie départementale de l’Office national de la Chasse et de la Faune sauvage ; de Robert Haudiquet, président de l’association départementale des chasseurs de grand gibier ; de Marcelle Boniface, présidente départementale de l’UNUCR (Union nationale pour l’utilisation de chiens de rouge : bêtes utilisées dans la recherche d’animaux blessés, NDLR).
Le président du GIC, Bernard Collin, a accueilli tous les chasseurs et amis de la chasse qui avaient répondu à son invitation. Il a remercié Jean-Claude Fronty qui après 31 années passées à l’ONC prendra bientôt sa retraite. Il a notamment rappelé le rôle important de M. Fronty dans la surveillance sanitaire du gibier dans le département en formulant l’espoir que sa mission indispensable soit dans l’avenir maintenue et assurée avec la même qualité : « Un bilan sanitaire régulier du gibier est indispensable à sa bonne gestion. » Au bilan de la saison 2001-2002 qui ne se terminera que le 28 février, M. Colin a annoncé que près de 500 sangliers avaient à ce jour été tirés sur le territoire du GIC.
Trop de gibier
Cette pression de chasse très forte, maintenue depuis quelques années, est nécessaire pour réduire des densités d’animaux lesquelles, malgré toutes les mesures de protection, restent susceptibles d’occasionner des dégâts importants aux cultures de maïs de plus en plus nombreuses et qui sont surtout actuellement responsables de dégâts forestiers : « A l’heure où la chasse et les chasseurs sont attaqués de toutes parts, il est curieux de constater qu’il y aurait apparemment trop de grand gibier ! »
La pression de chasse a surtout été réalisée sur les animaux jeunes. Les laies reproductrices âgées, souvent dominantes, doivent en effet être en partie préservées car elles ont pour grande qualité de garder les animaux plus jeunes des compagnies en forêt : elles ont peu tendance à sortir en plaine pour se nourrir ou faire leurs petits.
Vingt-deux mâles de plus de 100 kg ont été tirés et on signalera le tir par M. Richard d’un mâle de 165 kg près de Liessies !
En ce qui concerne le chevreuil, de gros efforts sont faits pour tous les chasseurs pour préserver au maximum les femelles reproductrices. En revanche, plus de 47 % de jeunes chevrillards ont été tirés ; ces consignes respectées depuis plusieurs années ont permis une augmentation sensible du nombre d’animaux. M.
Collin rappelle cependant que là encore il ne faut pas arriver à des surdensités à l’origine de dégâts forestiers et de malades parasitaires ou virales : le spectre de la fièvre aphteuse n’est pas si loin.
A l’oeil
Le conférencier du jour, Alain Lemer, administrateur de l’association départementale des chasseurs de grand gibier animateur du brevet grand gibier, a ensuite entamé son exposé en rappelant que le chasseur doit tout entreprendre pour assurer des tirs de chasse efficaces et en toute sécurité.
L’utilisation d’une lunette sur une carabine peut donc être un outil indispensable surtout si l’âge venant l’oeil du tireur réclame une correction optique.
Un des objectifs essentiels de ce dispositif est de ne pas blesser.
Alain Lemer a abordé les différents types de lunettes, commentant leurs avantages et inconvénients, leurs poids, leur montage et bien sûr leur coût. Les caractéristiques techniques des jumelles, outils indispensables à tous les observateurs de la nature, ont également été passées en revue et analysées. Une présentation de matériel a permis à chacun de mieux faire son choix.