Jean Saint-Josse entre en campagne
Un candidat de « la ruralité »
JEAN SAINT-JOSSE, président de Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT), a déclaré hier sa candidature à l’élection présidentielle, avec l’ambition de dépasser son score des européennes de 1999 – 1,2 million de voix – et d’être le champion de la « ruralité ».
« La France des différences » : tel est le slogan de ce Béarnais de 57 ans, qui entend rassembler indépendamment des clivages politiques – en « excluant les extrêmes » – autour des idées de « bon sens, bien-être au pays, réduction des déséquilibres entre ville et campagne ».
Pour une Europe des différences
L’Europe, a-t-il jugé, sera un « enjeu considérable ». Pointant des « directives européennes qui empoisonnent l’espace et la vie des gens », il prône une « Europe des différences :
nous ne voulons pas que des Etats imposent à un autre Etat une politique pas conforme à ses racines
».
Fort de « 945 signatures de maires de toutes tendances et de 72 départements », M. Saint-Josse, dont le siège électoral sera à Pau, a pris soin d’élargir son propos, ne prononçant jamais le mot chasse pendant sa déclaration.
« Je ne veux pas qu’on nous confine dans l’entonnoir chasse-pêche », a-t-il ensuite commenté, même si ces disciplines « font partie intégrante de la ruralité ».
Le CPNT (30 000 adhérents revendiqués) dépasse les amateurs de ces sports, a-t-il expliqué en citant « un tiers des adhérents, qui veulent défendre une qualité de vie qu’on leur enlève ».
La campagne sera aussi pour lui l’occasion d’« analyser le bilan du ministre de l’Environnement » : l’écologie « n’appartient à personne », affirme en effet le CPNT.