Source "Atlas
pratique de la chasse".
SNCC
La chasse à la botte
On prospecte
les zones humides en essayant de surprendre le gibier d'eau.
C'est l'équivalent de la chasse devant soi en plaine.
La chasse devant soi en marais, sur la grève ou au bord de
l’eau douce impose un matériel spécifique, un chien adapté et une méthode
rigoureuse. C’est aussi une chasse très physique, car le milieu où le chasseur
évolue est souvent difficile.
Le gibier roi est la bécassine, que l'on chasse au chien d'arrêt dans les
marais et prairies humides.
On se cache là
où le gibier d'eau passe le matin et le soir.
Dans les estuaires, les baies, les grands plan d’eau saumâtre ou douce, les
canards prennent leur envol le soir pour rejoindre les sites de gagnage et tôt
avant le lever du jour pour se mettre à l’abri le reste de la journée : la
passée est un moment magique. Le chasseur se dissimule à proximité du passage
présumé des canards, entre leurs zones de repos et de gagnage.
Immobilité et camouflage sont les atouts essentiels. Un chien de rapport (labrador) est souvent indispensable.
La vaste
visière de la hutte abrite des guichets (ou guignette) par ou le chasseur peut
viser.
Depuis cet
affût spécialement aménagé, on fait poser les canards pour les tirer à portée.
Certaine hutte sophistiquée sont très confortable et comporte un coin cuisine, une pièce pour dormir et une véritable salle à manger qui permet à ses occupants de s détendre.
Résultat d’une longue tradition, l’affût au gibier d’eau fait appel à des installations
fixes ou mobiles plus ou moins sophistiquées. La " hutte " (Nord -
Picardie) " ou " gabion " (Normandie) ou " tonne "
(Sud Ouest) est une installation fixe ou "flottante" bien camouflée
au bord d'un plan d'eau. Le chasseur place des appelants (vivants et
artificiels), qui incitent les canards à survoler le plan d'eau et à s'y poser.
La chasse à la hutte se pratique surtout la nuit ; elle compte des dizaines de
milliers de passionnés, en particulier dans les régions littorales et
arrière-littorales.
Entre deux marées, le chasseur
creuse une cache dans le sable dans laquelle, allongé sur une simple toile ou
matelas de paille, il attend que les oiseaux se posent à proximité (utilisation
d'appelants artificiels ou formes). Le hutteau mobile, sorte de caisse allongée
souvent dénommée " cercueil ", que l'on transporte sur deux roues
amovibles sur le lieu de chasse, est un peu plus sophistiqué.
Le hutteau carré, réalisé avec une toile fixée par 4 piquets permet de tirer au
passage, de jour.
Sur les bords de Loire on construit aussi des huttes temporaires.
On
approche le gibier d'eau avec un bateau. L’usage d’un moteur est interdit pour
l’approche. Il ne peut servir que pour le retour.
Elle se pratique en mer, sur les grands cours d'eau, sur certain lacs et lorsque les secteurs de chasse sont inaccessible à pieds. L’approche en bateau est une technique silencieuse. Le moteur est interdit en phase de chasse et deux fusils maximum peuvent monter dans les embarcations. Le " punt ", embarcation très légère à fond plat, est utilisée en mer.
On rabat le gibier vers une ligne de tireurs postés.
La battue est surtout pratiquée pour les foulques et les colverts sur les grands étangs. Le rabat s'effectue avec des bateaux (le moteur est interdit).