Les chasseurs malgré leur colère ont défilé dans les rues de Nîmes la fleur au fusil...
9000 chasseurs selon la presse (La Provence). 12000 selon certains.
Peut importe les chiffres, ils étaient là et très nombreux. 9000 ou 12000 ça fait du monde. C'est une REUSSITE.
Article de la provence signée Alexandra Cefai.
"La chasse c'est une liberté, elle ne se négocie pas elle se défend! "
Le ton de la manifestation qui s'est déroulé hier matin à Nîmes est
donné. Les quelque 9 000 chasseurs massés sur le parking du stade
des Costières se fendent d'applaudissements. Chaque prise de
paroles des différents représentants des sociétés, fédérations et
associations de chasse déclenche l'hystérie dans la foule surchauffée.
Acclamations, cris de ralliement, banderoles vindicatives, tenues de
camouflages pour certains sont de rigueur.
Pour ces amoureux de la chasse qui ont fait le déplacement des départements
voisins,il est impensable que l'ouverture aux gibiers d'eau soit ajournée
après le 15 août, date réglementaire. Et, ils étaient là pour le faire entendre.
"Cette année, le 15 août tombe un mercredi, or c'est le seul jour de la
semaine où la chasse est interdite. Nous souhaitons que celle-ci soit avancée
au dimanche 12 août pourque nous puissions en profiter. De plus nous demandons
la révision légale de la chasse au niveau européen et français, sans parler du réseau
écologique européen Natura 2000", explique Jean-Marie Scifo, président du groupe
cynégétique arlésien et président de l'association des chaseurs du gibier d'eau. Et
chacun des représentants des diverses structures partage cette opinion.
Une marche à travers la ville
Bison Futé avait classé la journée d'hier rouge pour ce premier chassé-croisé de
départs en vacances. Mais à Nîmes ce fut noir. Toute la matinée, les axes de
circulation ont été paralysés par le cortège des manifestants. Certains
automobilistes n'ont pas caché leur mécontentement alors que d'autres
attendaient patiemment que la vague humaine passe. Vague humaine qui a d'ailleurs
fait un vacarne du tonnerre à grand renfort de pétard géants.
Le bouquet final a eu lieu devant la préfecture où les représentants ont remis une motion. Dans ce texte, les présidents de dix fédérations départementales (Aude, Ardèche, Bouches-du-Rhône, Drôme, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales, Var et Vaucluse) demandent aux chefs de l'Etat et du gouvernement d'intervenir auprès de Bruxelles afin d'obtenir immédiatement des dérogations "tenant compte du particularisme national et régional". Ils exigent en outre "des dates d'ouverture aux chasses traditionnelles spécifiques à chaque département" et que soit mis en place "une commission parlementaire" afin de "mettre un terme à la politique d'étouffement" élaborée au ministère de l'environnement.