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L’Editorial de Claude Deschryver.
Rédacteur en chef du magazine
Le chasseur de Bécasse
N° 27 Janvier / Février 2004
A quoi servent les écolos ?
Amis bécassiers, bonjour.
Pétition contre la chasse, deux poids, deux mesures
Au parlement Européen, y aurait-il deux poids - deux mesures, ou les sirènes écolos seraient-elles plus musicales que celles des sept millions de chasseurs européens ? Toujours est-il qu'une fois de plus, une pétition a été déposée devant le parlement européen par un groupuscule de «protection de la nature» domicilié en Saône-et-Loire (dont les membres tiendraient sans doute dans une cabine téléphonique). Cette pétition condamne la législation française «qui viole les dispositions de la directive "oiseaux"».
Il n'en fallait pas plus pour rassembler une commission de députés européens, auprès desquels étaient conviés des représentants d'associations d'écolos et une député verte qui a bien entendu soutenu la position du pétitionnaire contre les intérêts de son propre pays (qu'elle est, en tant qu'élue, sensée représenter... Ah qu'ils sont patriotes ces gens là !). Deux députés européens (élus CPNT), Véronique Mathieu et Michel Raymond, participaient aux débats. Ils n'ont pas manqué de dénoncer le harcèlement judiciaire dont la chasse française fait l'objet, en rappelant aux membres de la commission que l'intérêt de tous les chasseurs de France et d'Europe est de pratiquer une chasse durable afin de pérenniser leur activité et que les pratiques cynégétiques françaises s'inscrivent parfaitement dans cette logique.
Mais l'occasion pour Véronique Mathieu était trop belle (puisqu'elle est membre titulaire à la commission des pétitions) de rappeler aux bons souvenirs des députés européens présents le dépôt d'une pétition que les chasseurs européens avaient déposé en 1998 et qui comportait, excusez du peu, 1 800 000 signatures ! Alors que la liste «de graffitis» du groupuscule écolo bourguignon avait aussitôt fait l'objet d'un débat au sein de la commission parlementaire, l'une des plus grosses pétitions jamais enregistrées au parlement européen est toujours maintenue au silence. Aucun débat n'a jamais été organisé pour en discuter, depuis cinq ans. Mais, au sein de cette vénérable institution (ou usine à gaz, ou panier de crabes... c'est comme vous voulez !), peut-être vaut-il mieux être écolos antichasse, pour être écoutés ?
Claude Deschryver
Entre les chasseurs et les antichasse, il faudra choisir
Une association écolo intégriste, l’ASPAS, saisit le Conseil d'Etat sur les dates d'ouverture et de fermeture, un autre groupuscule interpelle le parlement européen... il ne passe plus un mois sans que des ayatollahs de l'antichasse et du bien-être des animaux lancent des procédures ou des démarches coûteuses à coups de subventions.
Cette nébuleuse d'associations, dont on connaît fort peu de choses de leurs effectifs, de leurs sources de revenus et même de leurs buts réels (si ce n'est nuire à la chasse et leur haine du chasseur) coûte des fortunes à la collectivité, aux fédérations de chasse, mais surtout à l'Etat qui est attaqué sur nombre de ses arrêtés préfectoraux et ministériels, y compris devant les tribunaux internationaux.
Pourtant, situation paradoxale, les pouvoirs publics s'obstinent à ménager la chèvre et le chou, à faire des promesses aux chasseurs - qu'ils ne peuvent tenir - et à courtiser les écoles. Le Gouvernement et son parti majoritaire, l'UMP, devraient se forger à l'évidence qu'ils n'achèteront pas la paix sur le dossier chasse en recevant des associations de protection de la nature parmi les plus extrémistes du pays, ni en leur permettant de continuer à faire des procès aux frais du contribuable. Ce n'est pas en cédant au rêve naïf d'une réconciliation hasardeuse entre les utilisateurs de la nature qui la vivent et la gèrent au quotidien et les contemplatifs procéduriers, que le ministère de l'Ecologie réglera le problème équitablement et durablement. Ce n'est pas non plus, comme vous le lirez en rubrique «infos» de ce numéro, en organisant un colloque avec des écolos antichasse sur le thème «pour une Europe de la protection animale» présidé par une conseillère à l'Environnement du président de la République, que l'UMP attirera les voix des chasseurs et de leurs sympathisants aux prochaines élections.
Le courage et l'honnêteté, en politique, c'est de savoir trancher et se déterminer précisément. Les socialistes et les verts l'avaient fait lorsqu'ils étaient au pouvoir : c'était contre la chasse. Sur le dossier «chasse», le Gouvernement actuel joue-t-il le double jeu pour ratisser large en vue des prochaines élections, ou succomberait-il à la naïveté et à l'angélisme ?
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