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Chasse: le Premier ministre change son fusil d'épaule

La loi Voynet en panne, il négociera lui-même avec Bruxelles.
Par PAUL QUINIO
Jeudi 7 juin 2001
Journal Libération
C'était il y a un an. Lionel Jospin félicitait Dominique Voynet après l'adoption de sa loi sur la chasse. Voilà une affaire réglée, se disait le Premier ministre, pas fâché de voir ce dossier empoisonnant enfin clos. Il s'était réjoui un peu vite : la loi de sa ministre de l'Environnement n'a pas tout résolu. Elle n'a pas permis de mettre un terme aux bisbilles entre chasseurs et protecteurs de la nature sur la question des dates de chasse, nœud de la bagarre politique au moment de son adoption. Quelques semaines après la confirmation du pouvoir de nuisance de Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT) lors des municipales et surtout des cantonales de mars dernier, et à quelques semaines de l'ouverture de la prochaine saison, le chef du gouvernement a donc décidé de monter en personne au créneau.

Europe « tatillonne »

Le lundi 28 mai, dans son discours sur son projet européen, c'est le dossier de la chasse qu'il a mis en avant pour illustrer à quel point l'Europe est parfois " tatillonne ". Le lendemain, il a abordé le sujet lors de sa rencontre avec Romano Prodi, président de la Commission européenne, de passage à Paris. Enfin, il devrait rencontrer d'ici les vacances d'été la commissaire européenne compétente pour entamer une « négociation ». Son objectif : discuter de l'application de la fameuse directive européenne de 1979 qui fixe les dates de chasse (du 1er septembre au 31 janvier) et qui sert de symbole au conflit entre pro et antichasse.
Ces initiatives réjouissent les chasseurs. «Lionel Jospin a changé de ligne, analyse un proche de Jean Saint-Josse, le patron de CPNT. Il a compris que coller à Dominique Voynet n'était plus tenable.» Chez la ministre de l'Environnement, on minimise : «La loi s'applique à 90 %.» Pour les 10 % restants, Dominique Voynet a rappelé hier, lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée, qu'elle avait, voici un an, souligné la «validité juridique hasardeuse» de certaines dispositions prises sous la pression des élus prochasse.

Impasse

La «validité juridique» est bien le problème. Le regain d'intérêt cynégétique du Premier ministre s'appuie sur l'impasse dont la loi Voynet n'a pas permis de sortir. Car si le texte a mis la France en conformité avec la directive de 1979, les dérogations pour certaines espèces, dans plusieurs régions, continuent d'être contestées. Depuis l'adoption de la loi, le Conseil d'Etat comme les tribunaux administratifs ont invalidé des arrêtés d'application. Résultat : après le flou, c'est toujours le flou.
Cette situation a irrité les députés qui n'avaient voté la loi Voynet que contraints par la solidarité majoritaire. A la mi-mai, six députés communistes ont demandé rendez-vous à Lionel Jospin pour lui faire part de leur mécontentement. La semaine dernière, 28 députés PS, PCF et de droite se sont rappelés au bon souvenir de la ministre de l'Environnement en votant, au détour d'une loi sur la forêt, un amendement favorable aux chasseurs à propos du jour de non-chasse. Dominique Voynet a dénoncé des députés « à la remorque de l'extrême chasse ». France Nature Environnement a parlé de « tartufferie parlementaire ».
Alain Vidalies, député PS des Landes, justifie la démarche : «L'équilibre de la loi Voynet a été rompu. Nous avions accepté d'être solidaires pour en finir avec les contentieux. Ils existent toujours.» «L'esprit de la loi a été un peu oublié», renchérit Christian Bataille, député PS du Nord..

Parole donnée

Le député PS des Bouches-du-Rhône Michel Vauzelle rappelle les conditions posées pour voter la loi : «On m'avait promis qu'on tiendrait compte des particularismes régionaux.» Un an après, il estime n'avoir «rien vu venir du tout !» Lionel Jospin s'empare à nouveau du dossier chasse car il ne supporte pas qu'«on puisse lui reprocher qu'une parole donnée ne soit pas tenue», résume un autre député.
Et puis, le Premier ministre a d'autres soucis. CPNT, mouvement «poujado-fasciste», dixit certains députés socialistes, a gagné quatre cantons en mars. Et à Arles, une des rares villes où les chasseurs se sont regroupés sur une liste étiquetée, ils ont obtenu 11 %. «Je pense qu'ils vont remettre ça aux législatives», craint Michel Vauzelle. Alain Vidalies est tout aussi explicite : «Il serait hypocrite de dire que la dimension électorale est absente.» CPNT, qui assure pouvoir présenter des candidats partout ou presque, a fait ses comptes. Dix circonscriptions de gauche seraient gagnables. Dans le Lot-et-Garonne, la Somme, l'Ardèche, la Gironde... Dix autres seraient prenables en cas de triangulaires. «Et dans 50 à 60 autres, nous pourrons peser», assure Jean Saint-Josse. «Si la majorité se joue à 15 sièges, ce n'est pas négligeable», concède Christian Bataille.
Mais avant les législatives, depuis l'inversion du calendrier voulue par Lionel Jospin, il y a la présidentielle. «Il serait hypocrite de dire que la dimension électorale est absente. 150 000 à 200 000 voix, dans une présidentielle, ce n'est pas neutre.» Alain Vidalies, député PS des Landes.

Matignon dément y être sensible, la menace éventuelle du vote CPNT étant beaucoup plus perceptible pour les législatives que pour la présidentielle. Après le changement de calendrier électoral, Lionel Jospin ne serait en rien rattrapé par une autre histoire de dates.

Monsieur le 1er Ministre se moque bien de la chasse et des chasseurs. SEUL son siège POLITIQUE l'intéresse.





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